Don Bosco est de retour à Liège
Saviez-vous que la présence des salésiens de Don Bosco à Liège est liée à la Fête-Dieu, ou Fête du Saint-Sacrement révélée à sainte Julienne vers 1208 ?
Mgr Doutreloux rencontre Don Bosco
En 1881, Mgr Doutreloux, évêque de Liège, lit une biographie de Don Bosco. Jean Bosco ou Don Bosco, né 16 août 1815 à Castelnuovo d’Asti, dans le Royaume de Sardaigne, et mort le 31 janvier 1888 à Turin, est un prêtre qui a voué sa vie à l’éducation des jeunes enfants issus de milieux pauvres. Il vient de lancer ce que l’on appellera la pédagogie salésienne : éduquer par la douceur en étant toujours très proche du jeune.
En 1881, Liège est en éffervescence. L’industrialisation est vigoureuse. Les mineurs sont légions. Les usines se développent. Les enfants sont trop souvent livrés à eux-mêmes. Les accidents et d’autres circonstances laissent des enfants orphelins. Mgr Doutreloux, évêque de Liège, lit une biographie de Don Bosco. Jean Bosco ou Don Bosco, né 16 août 1815 à Castelnuovo d’Asti, dans le Royaume de Sardaigne, et mort le 31 janvier 1888 à Turin, est un prêtre qui a voué sa vie à l’éducation des jeunes enfants issus de milieux pauvres. Il vient de lancer ce que l’on appellera la pédagogie salésienne : éduquer par la douceur en étant toujours très proche du jeune.
En 1841, il a ouvert ce qu’il appelle un oratoire pour la jeunesse pauvre et abandonnée. Il l’a placé sous la protection de saint François de Sales pour qui il a une grande dévotion, d’où le nom de « salésiens de Don Bosco ». Un groupe de prêtres s’associe à lui et, en 1869, la règle d’une congrégation est adoptée. Ce sont donc les salésiens.
En 1883, Mgr Doutreloux écrit à Don Bosco pour lui demander d’installer à Liège une maison de salésiens. Don Bosco ne dispose pas de suffisamment de moyens pour accéder à cette demande. L’évêque de Liège insiste. Le soir du 7 décembre 1887, le refus est à nouveau confirmé. Or le lendemain, jour de la fête de l’Immaculée conception, à la surprise générale, Don Bosco dit oui à Mgr Doutreloup. Don Bosco raconte que la Vierge lui est apparue pendant la nuit. Lisons ce que ton secrétaire a consigné puis envoyé aux salésiens de Liège après la mort de Don Bosco.
La vision de Don Bosco concernant Liège
Nous lisons dans un carnet-journal, rédigé par le secrétaire de don Bosco, le P. Viglietti, et conservé aux Archives Salésiennes Centrales (ASC) à Rome, les lignes suivantes:
« 8 décembre 1887 …….Hier soir arrivait à l’Oratoire l’évêque de Liège, venu expressément pour obtenir une fondation salésienne dans sa ville. Mgr l’évêque, don Durando, Mgr Cagliero se sont réunis autour de don Bosco, mais au bout d’une heure et plus d’entretien, on n’était pas parvenu à une décision; au contraire, à cause du manque de personnel, on penchait pour un non. Ce matin je me suis rendu chez don Bosco pour lui lire le journal. Il m’a fait prendre plume et encrier et m’a dicté les paroles suivantes:
« Paroles littérales que la Vierge Immaculée m’a dites dans une apparition cette nuit. « Il plaît à Dieu et à la Bienheureuse Vierge Marie, que les fils de Saint François de Sales aillent ouvrir une maison à Liège, en l’honneur du Saint Sacrement. C’est là que commencèrent les gloires de Jésus dans des manifestations publiques; c’est là qu’ils devront publier ces gloires dans leurs maisons, leurs familles et spécialement au milieu des jeunes qui sont et qui seront confiés à leurs soins, dans les différentes parties du monde. – Ce jour de l’Immaculée Conception de Marie 1887″ ».
Don Bosco pleurait tout en dictant… Il sanglotait et moi je ne pus contenir mes larmes.
Instants solennels, extraordinaires; il faut les avoir vécus pour en juger. Grand Dieu, quand
c’est le ciel qui parle ! … Sur ces entrefaites Mgr Cagliero, arrivant de l’église, entra chez don Bosco. Celui-ci me fit rappeler et me dit de lire à Monseigneur le message du ciel. Nous étions tous trois très
émus. Mgr Cagliero conclut: « Hier je m’opposais, mais à présent le décret est là… il n’y a plus
rien à dire ».
La première maison salésienne de Belgique
On imagine la joie de Mgr Doutreloux quand il rentre à Liège avec cette bonne nouvelle. Le premier orphelinat salésien à Liège fait le coin de la rue des Wallons et de la rue Jacob Makoy. Il est inauguré le 8 décembre 1891. Il accueille les jeunes gens abandonnés qui peuvent y apprendre une profession. Don Bosco est mort la nuit du 30 au 31 janvier 1888. C’est Don Rua, son ami le plus proche et son bras droit, qui viendra à Liège inaugurer l’orphelinat Saint-Jean-Berchmans le 8 décembre 1891, c’est la première maison salésienne en Belgique.
En 1886, 1887 et 1890, il réunit, au collège Saint-Servais, trois grands congrès sociaux qui étudient ce que l’on appelait alors la question ouvrière. Ces grandes assises sociales catholiques mettent en mouvement la démocratie chrétienne et débouchent en un centre de réflexion, de pensée et d’action sociale chrétienne. On l’appelait l’École de Liège’. Il est l’évêque des ouvriers. Une série d’œuvres et d’actions en faveur des pauvres et des ouvriers sont créées. L’orphelinat des salésiens en est une ; le soutien à Théophile Reyn et à sa fondation des Aumôniers du Travail en est une autre.
En Belgique, Mgr Doutreloux est le précurseur de l’enseignement social du pape Léon XIII. Aussi reçoit-il avec enthousiasme son encyclique sociale, Rerum Novarum, de 1891. Lui-même envoie au clergé de son diocèse une longue lettre pastorale « sur la question ouvrière » (14 janvier 1894) qui, au-delà d’un commentaire de texte pontifical, répond aux objections que l’on pourrait faire et est une invitation pressante à mettre en pratique l’enseignement social de Léon XIII.
La communauté salésienne de Liège aujourd’hui
Aujourd’hui, la communauté salésienne de Liège participe à l’animation d’une école primaire, d’une école technique, d’un centre d’enseignement et de formation en alternance (CEFA) et d’une école d’enseignement général. Bientôt, à côté de l’orphelinat, s’élève une église dédiée à saint François de Sales. En 1911, une nouvelle paroisse est créée et le sanctuaire des salésiens devient église paroissiale. Suite au tremblement de terre de 1983, on démolit l’église. En 1989, on pose la première pierre de l’édifice actuel.
En guise de conclusion, puissent les oeuvres sociales puiser leur force dans le Saint Sacrement, en particulier à Liège, cité du Saint Sacrement et de la Fête-Dieu.